LARME DE FOND

Larme de fond

 

C’est une véritable larme de fond.

On les voit partout, à la télévision, au cinéma et sur les réseaux sociaux. Elles viennent de Thaïlande, des États-Unis, de Pologne ou même de France. Elles mettent en scène des femmes, des enfants, des vieillards. Les publicités inspirantes ont colonisé notre temps d’attention disponible avec des messages sirupeux qui provoquent des sourires attendris et des yeux rougis.

 

Tantôt c’est un petit garçon pauvre que l’on n’a pas puni pour un petit larcin qui guérit son bienfaiteur vingt ans plus tard, une fois qu’il est devenu chirurgien. Tantôt c’est un sportif qui remonte en selle après une terrible blessure. Tantôt c’est une mère qui se dévoue corps et bien pour sa progéniture. Tantôt c’est un homme bon qui accomplit des gestes simples et fait du bien autour de lui.

 

 

Leurs titres sont éloquents : telle publicité « va vous mettre les larmes aux yeux », telle autre « vous redonnera foi en l’humanité », « essayez de ne pas pleurer » en regardant celle-là. À chaque fois, on sollicite la compassion du spectateur en espérant capter suffisamment son attention pour qu’il ait une bonne image de la marque que l’on défend.

 

Probablement la plus belle publicité jamais créée!

 

Est-ce une si bonne idée ? Il est permis d’en douter.

Tout d’abord parce que rien ne prouve que le spectateur se souviendra de la marque citée à la fin de l’annonce. Surtout si l’annonce, pour émouvante qu’elle soit, n’a pas grand-chose à voir avec l’annonceur. Il nous a été donné de voir, il y a quelques jours, une superbe publicité au cinéma, vantant le courage d’un skieur grièvement blessé à quelques jours d’un championnat du monde. Le tout pour des pneus. Bien qu’on puisse faire un rapprochement avec le crissement des skis sur la neige, le rapport entre les deux est loin d’être évident.

Ensuite parce que la lassitude commence à gagner des spectateurs au temps d’attention limité. Les mièvreries, c’est comme les sucreries. Au bout d’un moment, ça fait mal aux dents, ça irrite le ventre et ça lasse. Bien qu’elle soit dans l’air du temps, cette émotivité feinte est une facilité. Comme toute facilité, elle est vouée à l’échec à plus ou moins brève échéance. N’en déplaise aux créatifs qui se font plaisir à peu de frais en vendant un rêve déconnecté de la réalité de votre entreprise.

Enfin, parce que vous avez bien mieux à raconter que cela. Dans un monde où tout peut être copié, vos biens, vos services, votre expertise, une chose est unique et singulière. C’est votre histoire. Pourquoi ne pas en parler ? Alors bien sûr, c’est plus exigeant, cela demande de s’intéresser vraiment aux valeurs de l’entreprise, à ce qu’elle est et à ce qu’elle transmet. Mais c’est plus sincère et authentique. Et c’est cette authenticité qui sera exigée de tous dans les temps qui viennent.

Chez Ananie, nous sommes convaincus que votre histoire est belle et qu’elle mérite d’être racontée de la plus belle des façons. Contactez-nous, nous développons plusieurs offres pour la mettre en valeur.

– Les Ambassadeurs, pour rendre hommage à un collaborateur qui quitte l’entreprise tout en l’associant à un jeune salarié à qui il va transmettre ses bonnes pratiques.

– L’Écoute attentive, pour recueillir les témoignages de vos collaborateurs, clients et utilisateurs afin de les embarquer dans vos projets de transformation.

– Saga d’entreprise, pour engager vos différents publics avec des récits romanesques, authentiques et captivants.

– Récit alternatif, pour offrir un autre regard sur vos qualités, vos savoir-faire et vos valeurs à ceux qui vous critiquent.

– Raison d’être, pour donner du sens à votre activité et clarifier votre responsabilité par rapport à vos parties prenantes conformément aux dispositions de la loi Pacte.

– Accompagnement éditorial, pour gagner la bataille pour l’attention avec des contenus authentiques, originaux et pertinents.

Ananie qui vous veut du bien.

PS : en bonus, voici un extrait de mon prochain roman.

« Je ne supporte pas l’émotivité ambiante. Il y en a encore une qui est venue sangloter dans mon bureau hier après-midi. Elle ne voulait pas être dégradée, la pauvrette. Elle chouinait, elle plaidait sa cause, elle montrait ses enfants. Mais comment veut-t-elle que je sois indulgent ? Je passe mon temps à voir mes contemporains pleurnicher. J’ouvre le journal et je lis des témoignages émouvants. J’allume la télévision et j’assiste à des confessions bouleversantes. Je vais sur les réseaux sociaux et on m’inflige des vidéos inspirantes. Ça sanglote à tout bout de champ, ça renifle à la moindre occasion, ça se prend dans les bras et ça partage tout ça sans demander la permission, sans se demander si ce n’est pas un peu dégueulasse toute cette vague de bons sentiments. »

 

Pleurer, mouchoirs

Pleurnicheurs de tous les pays…