DE LA NÉCESSITÉ D’UNE PAUSE

Pause de Susan Maushart
Pause de Susan Maushart
Pause, ou comment se désaccoutumer du numérique quand on a des ados…

J’ai retrouvé il y a quelques jours une fiche de lecture que j’avais rédigé sur un livre de Susan Maushart, cette mère de famille australienne qui a pris la décision de supprimer tous les médias électroniques pendant six mois. Ses trois enfants et elle en sont sortis transformés. Ce livre s’appelle Pause (NiL éditions, 2015, 365 pages)

En voici quelques extraits, assortis en préambule des dix commandements de l’hygiène numérique. Ces préceptes étaient valables en 2015, ils le sont encore bien plus à l’orée de l’année 2021 !

Les dix commandements de l’hygiène numérique

  1. Tu ne craindras pas l’ennui
  2. Tu ne vivras pas en mode multitâche
  3. Tu ne surferas pas à n’en plus finir et ne t’égareras pas sur internet
  4. Tu ne taperas pas des SMS au clavier en conduisant (ni en parlant à quelqu’un, ni en dormant)
  5. Tu feras du jour de repos dominical un jour sans écran
  6. Tu ne laisseras pénétrer aucun média électronique dans ta chambre
  7. Tu règleras les paramètres de confidentialité « sur mes amis seulement »
  8. Tu n’utiliseras aucun média électronique pendant que tu mangeras
  9. Tu ne mangeras pas pendant que tu utiliseras un média électronique
  10. Tu aimeras la Vraie Vie de toute ton âme et de tout ton cœur

Voici les 30 passages les plus éclairants de cet ouvrage (avec les numéros de page correspondant pour ceux qui souhaiteraient se procurer cet ouvrage)

1) Nous sommes nuls pour ce qui est de donner des ordres. Mais nous sommes hyperdoués pour proposer tout un éventail d’options (…) Nous demandons à nous enfants de coopérer ; nous ne leur disons pas ce qu’ils doivent faire. Et quand ils soulèvent une objection, nous négocions (…) Aussi, il ne faut pas s’étonner que nos enfants, aujourd’hui, soient à peu près constamment convaincus d’être dans leur bon droit. Et qu’ils occupent, au propre comme au figuré, beaucoup plus d’espace. (page 36)

2) L’ennui, aujourd’hui, est un sérieux problème pour tous les parents. Non seulement parce qu’ils doivent entendre leurs gamins se plaindre qu’ils s’ennuient, mais aussi parce qu’ils sont obligés de répondre à ces plaintes. Et d’en endosser la responsabilité. Et par dessus tout, peut-être, de les apaiser avec des offrandes de gadgets high-tech. La nécessité de fournir des sources de stimulation aux enfants fait désormais partie intégrante du boulot de parent. Et la croyance selon laquelle un enfant stimulé est un enfant avantagé est si bien implantée dans les esprits (…) De fait, l’impératif moral auquel nous sommes soumis – occuper constamment nos gosses ou en souffrir les conséquences – est un de ces articles de foi jamais remis en question qui ont contribué à faire du rôle de parent un tel champ de mine de culpabilité mal placée et de ressources mal utilisées. (page 100)

3) « Rares sont les hommes qui, ayant fait une sieste d’une demi-heure après le dîner, ne lèvent pas le menton aussitôt qu’ils se réveillent pour demander : quelles sont les nouvelles ? », écrivit Thoreau il y a un siècle et demi avec un dégoût évident. Mince. Qu’aurait-il pensé de mon « Desktop Ticker », un gestionnaire de flux RSS qui faisait défiler les titres de la station NPR sur l’écran de mon ordinateur portable… chaque seconde de chaque minutes de chaque heure de chaque jour ? La question de ce que nous faisons des informations que nous suivons – comme des admirateurs dévoués ou comme des psychopathes peut-être – est une des moins abordées par le journalisme contemporain. Presque personne n’en parle. Thoreau a pourtant commencé à y réfléchir dès la première lueur de l’aube de la société de l’information : « nous nous hâtons beaucoup de construire un télégraphe magnétique du Maine jusqu’au Texas. Mais il se peut que le Maine et le Texas n’aient rien d’important à se communiquer ». Dieu sait si à l’époque de Twitter, nous avons cessé de nous préoccuper de détails aussi insignifiants. Rien d’important à se communiquer, pourrait observer un cynique, non seulement ce n’est pas un obstacle, mais c’est même toute la raison d’être de la chose. (page 107)

4) Car après tout, on écoute en général son iPod pendant qu’on fait autre chose. C’est la beauté de cet appareil. C’est même sa raison d’être. Il permet de vivre sa vie sur un enchaînement de bandes-son personnalisées (…) Mais une bande-son n’est qu’un accompagnement – en deçà de l’occupation principale. Elle offre une atmosphère, pas une intrigue ; des bruits de fond, pas de l’action de premier plan. La musique avec un lecteur MP3, c’est un café à emporter dans un gobelet en plastique, avalé en quelques gorgées distraites sur le chemin du bureau. Ce n’est pas un vrai, un bon petit déjeuner. (page 115)

5) D’après une étude récente menée au Royaume-Uni, les adolescents dépensent aujourd’hui douze fois plus qu’en 1975 (…) pour acheter des produits technologiques essentiels. (page 120)

6) Tout le monde pouvait désormais écouter sa petite bande-son perso, téléchargée, podcastée, adaptée au format de l’univers sonore voulu. « Soyez votre propre télégraphe », écrivait Thoreau à ses lecteurs en 1848. Un siècle et demi plus tard, nous avons fait beaucoup mieux que ça. Nous sommes devenus nos propres transistors. (page 122)

7) Aujourd’hui l’industrie des vacances en famille et les parents qui la font carburer plein tube ont une approche totalement différente. « Conscients du fait que les variations d’humeur de l’adolescent peuvent gâcher les vacances de toute la famille, de plus en plus d’hôtels et de lieux de séjour dépensent des centaines de milliers de dollars pour créer des cadres d’accueil susceptibles de satisfaire les mineurs », a écrit le NY Times (…) l’essentiel de cet argent est dépensé en équipements multimédia… (page 128)

8) Il est intéressant de noter que nous sommes peu à nous donner la peine de nous créer une adresse électronique privée alors que nous sommes prêts à défendre nos numéros de téléphone personnels jusqu’à la mort. Pour quelque raison obscure, nous ne considérons pas les e-mails indésirables comme des violations de notre vie privée ou comme des incursions dans notre espace mental. C’est bizarre : par bien des aspects, les e-mails sont beaucoup plus envahissants (…) que les appels téléphoniques à domicile. (page 155)

9) Le besoin de rester en permanence connecté à ses proches, à ses amis, comme l’impérieuse nécessité de produire des cols de chemise plus blancs que blancs, n’est pas un problème que la technologie a permis de résoudre. C’est un problème que la technologie, fondamentalement, à inventé. Bon nombre de nos critères de normalité, d’efficacité, de sécurité, de bienséance sont les conséquences de nos technologies modernes. C’est exactement ce que voulait dire Thoreau quand il déplorait que les hommes soient devenus « les outils de leurs outils ». (page 161)

10) Etre constamment en contact les uns avec les autres, cela veut dire garder constamment la possibilité de changer d’option. Les SMS faisant que tout est négociable et modifiable (…) il n’y a pas de programme arrêté, pas d’emploi du temps définitif. (page 167)

11) En mars 2008, l’American Journal of Psychiatry a ajouté « Dépendance à internet » à sa liste des troubles mentaux. C’est un reflet de l’observation, faite dans le monde entier, que certaines personnes font preuve d’un « usage excessif du Net, parfois suivi par un sevrage anxiogène » (page 177)

12) Dans le mot « technologie », la racine grecque tekhnê signifie « savoir-faire », « habileté », mais aussi « supercherie ». Et parfois il est difficile de faire la différence. (page 195)

13) Dans un million d’années, nos cerveaux se seront peut-être adaptés au multitâche. Mais aujourd’hui ? De notre vivant ? Il n’y a aucun doute possible : pour bien travailler, il faut travailler en mode monotâche. (page 195)

14) Consultant en entreprise, psychologue de formation, sans enfants, Don Tapscott (auteur de Grown up digital) affirme aux parents que s’inquiéter de voir ses gamins fonctionner en mode multitâche, c’est la même chose que s’inquiéter de ne plus voir son conjoint un gourdin à la main. « Ces enfants grandissent dans l’interaction et la collaboration, ils savent tout à la fois réfléchir et organiser, analyser, mémoriser et gérer l’information. Et cela affecte le câblage de leurs neurones, les connexions synaptiques qui s’établissent entre eux, la structure même de leur cerveau. Les enfants sont plus aptes que nous à basculer d’une tâche cognitive à l’autre (…) nous assistons à l’émergence d’une génération qui pense, travaille et apprend comme ne le faisaient pas les générations précédentes. » (page 201)

15) Dans le premier camp, on trouve Don Tapscott, le type du cerveau différent, cité plus haut, et Steven Johnson, dont le livre au titre irrésistible, Tout ce qui est mauvais est bon pour vous, défend l’idée qu’il est faux de penser que les nouveaux médias nous rendent idiots – en fait ils nous rendent plus intelligents. Certes, admettent ces auteurs, nos enfants savent moins de choses et connaissent moins de faits historiques que les générations passées ; ils peinent aussi à bâtir une argumentation et à rester concentrés sur une tâche. Mais leur capacité de « chasseurs-cueilleurs » de l’information ! Et leur acuité visuelle ! Et leur intelligence narrative ! (page 208)

16) A l’opposé, on trouve des essayistes comme Mark Bauerlein, professeur de littérature à l’université Emory et auteur de The Dumbest generation (…) Maggie Jackson, une journaliste dont le livre très fouillé, Distracted, défend l’idée qu’à l’ère d’Internet, nous souffrons tous du trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité, ou encore Michael Osit, un psychologue clinicien qui tempête dans son livre Generation Text, contre la génération du « tout instantané ». Les arguments de ces prophètes du déclin sont frappants, étayés par de nombreuses études… et profondément déprimants. La maîtrise de la parole et de l’écrit telle que nous l’avons connue depuis des siècles et des siècles est en train de disparaître. Nos capacités d’attention sont lamentables. Le narcissisme grimpe en flèche. Dans une culture qui devient de plus en plus primaire, pour ne pas dire vulgaire, nos aptitudes cognitives s’émoussent. (pages 208-209)

17) Mais la question de savoir quel camp choisir est vaine – tellement pré web 2.0% ! – Comme le théoricien des médias Neil Postman aimait le faire remarquer, « quand l’information explose, des choses explosent » (…) L’histoire nous montre qu’à chaque grande vague de progrès technologique, il y a systématiquement des gens qui annoncent l’arrivée d’un tsunami dévastateur. Socrate fut l’un d’eux. Il craignait que le mot écrit – le Twitter de l’Athènes antique, pourrait-on dire – ne sape les fondements même de l’éducation (orale). Il affirmait à ses auditeurs que « l’écriture ne peut, en effet, produire dans les âmes que l’oubli par la négligence de la mémoire (…) Il était dangereux de disposer de trop de faits avec la lecture, surtout sans éducation correct (…) et il en résulterait que les hommes (s’imagineraient) devenus très savants et (seraient) la plupart du temps dépourvus de jugement, insupportables de surcroît parce qu’ils auraient l’apparence d’être savants sans l’être. C’est l’argument que vous et moi utilisons au sujet de Google . (pages 209-210)

18) Beaucoup de personnes obèses s’alimentent trois fois par jour ou davantage. Le problème, cependant, n’est pas le nombre de leurs repas, mais ce qu’elles mettent dans leurs assiette. Peut-être ne devrions nous pas nous étonner de ce que John Naish appelle l’infobésité fonctionne à peu près de la même façon. La plus récente étude de la Kaiser Family Foundation sur les adolescents multitâches a montré que les natifs numériques ne passent pas nécessairement plus de temps avec les médias que leurs parents ne le faisaient dans les années 1970. Par contre, ils « remplissent » beaucoup plus ces heures. Les adolescents américains passent aujourd’hui en moyenne sept heures et demie par jour avec les médias électroniques. Mais comme ils ont pris l’habitude d’utiliser bien souvent plusieurs appareils simultanément, le chiffre de leur exposition globale aux médias grimpe à dix heures et quarante-cinq minutes quotidiennes ! (page 217)

19) En août 2009, le laboratoire des médias interactifs et de la communication de l’université Stanford en Californie a publié les résultats de plusieurs études portant sur les capacités de résolution de divers problèmes de deux groupes d’étudiants qui se définissaient eux-mêmes comme « fervents adeptes » ou « modérément adeptes » du multitâche. La principale observation qui en est ressortie ? « Les multitâches sont tout simplement mauvais à presque toutes les tâches », résume le chercheur Clifford Nash (…) D’abord, ils avaient énormément de difficultés à filtrer et à ignorer les sources de distraction – à se fixer sur une seule chose. Ensuite, ils avaient aussi des problèmes de mémoire de travail (…) Ils gobent tout et n’importe quoi, sans discernement. (page 220)

20) Un vers de T.S. Eliot : « distrait de la distraction par la distraction »

21) Maggie Jackson (in Distracted. L’érosion de nos capacités d’attention) : « Nous déclenchons nous-mêmes près de 45% de nos interruptions de concentration sur le lieu de travail » (…) Jackson défend l’idée (…) que la pluie acide d’informations qui tombe continuellement sur notre société, et jusqu’à l’intérieur même de nos maisons, érode ce qu’elle appelle les trois piliers de l’attention : la concentration, le jugement et la sensibilité consciente. Captifs de l’information selon les mots de Walter Ong, nous dérivons dangereusement dans un flux chaotique de données qui ne signifie rien et nous emmène nulle part. » (page 233)

22) « Nos salles de séjour » sont devenues des pôles de connexion à internet. Nous avons cinq ou six cents « amis » sur Facebook mais nous ignorons comment se portent nos voisins d’à côté. Nous déclarons, d’un clic de souris, avoir des affinités avec diverses communautés formées autour de détails insignifiants (…) Et l’ironie mordante avec laquelle nous faisons certaines de ces choses ne leur donne aucun noblesse. Nous avons troqué la profondeur de nos relations sociales contre un cercle toujours plus large, et la qualité de nos échanges contre des échanges en quantité. Nous sommes devenus ce que le dramaturge « Richard Foreman appelle des individus – crêpes, « minces et largement étalés sur le vaste réseau d’informations auquel ils peuvent facilement accéder avec les ordinateurs (…) Certains observateurs, à l’inverse, défendent l’idée que notre tissu social n’est absolument pas en train de s’effilocher, mais passe par une phase bien nécessaire de retissage (…) Ils applaudissent à ce titre la croissance de communautés virtuelles, depuis les sites de réseautage social (comme Facebook et Twitter) jusqu’aux mondes entièrement virtuels de Second Life et World of Warcraft. Ils expliquent que les nouveaux médias rapprochent les individus et les familles avec leurs fonctionnalités qui associent texte, image et son (…) Ils nous rappellent que les natifs numériques passent beaucoup de temps à gérer et à polir leurs relations sociales sur Facebook et sur Twitter. Et que la joyeuse convergence d’internet sans fil et des médias portables signifie que les gens ne sont jamais seuls, jamais déconnectés avec leurs proches. Communiquer, communiquer seulement ? C’est exactement ce que font les gens. (page 255)

23) Les hikikomoris : nouvelle catégorie de jeunes qui s’isolent et se coupent de la société à cause d’internet (…)restent cloîtrés dans une seule pièce pendant plus de six mois (…)ce sont aussi les individus les plus connectés de la société japonaise (p.257)

24) Communication diffuse : les mises à jour de statut Facebook (…) ou les minimessages de Twitter (…) n’ont pas de destinataire particulier. Comme des signaux de fumée ou des panneaux publicitaires, ils propagent leur message vers qui les captera. Je ne m’adresse pas à vous mais à quiconque, dans ma communauté, est connecté prête attention à ce que je dis. L’enveloppe ne comporte aucune adresse et tout le monde peut l’ouvrir après qu’elle aura été postée (…) Ensuite les gens ne vous répondent pas – enfin pas vraiment. Ils appliquent un commentaire à votre message. Ils ont aussi la possibilité de dire « j’aime ça » (page 269)

25) A l’ère du numérique, les amis et les clichés numériques ont ceci de commun qu’il n’y a aucune limite à leur nombre (…) Robin Dunbar, anthropologue à l’université d’Oxford et spécialiste des réseaux sociaux chez l’homme et les autres primates, a montré que la liste des contacts d’un individu, si elle est théoriquement infinie, est en pratique sujette à des restrictions assez rigides. Le nombre d’amis que nous pouvons avoir n’est pas seulement fini, il est également fini selon des critères prévisibles. A vrai dire, il est réductible à une certaine valeur précise. Dunbar voit l’utilisation de Facebook comme une forme de « toilettage social » similaire aux toilettages que s’offrent naturellement nos cousins les singes dans la nature (…) Pour les êtres humains, Dunbar a calculé que ce nombre tournait autour de cent cinquante. (page 270-271)

26) L’observation de Cameron Marlow, chez Facebook, donne à penser que la capacité de notre réseau fondamental de connaissances – les gens avec qui nous interagissons réellement – est encore plus restreinte. L’individu moyen qui a cent vingt amis sur Facebook (…) communique en général (…) avec sept d’entre eux. Soit environ 6%. Les autres 94% en gros sont là pour faire tapisserie. Ou pour épater la galerie. Mais l’utilisateur moyen qui a cinq cents amis (…) n’interagit, en moyenne, qu’avec seize d’entre eux : 3% de son cheptel (…) Avec Facebook, les êtres humains peuvent peut-être se mettre en scène plus efficacement – mais ils n’en gardent pas moins le même petit cercle de relations intimes » (page 270-271)

27) Qu’y a-t-il au fond derrière notre obsession des médias électroniques ? Autrefois, je supposais qu’il fallait chercher la réponse du côté de notre insatiable appétit de distractions et d’informations. A présent que nous étions au stade de la purge numérique, incapables d’alimenter notre boulimie, je n’étais plus si sûre de moi. Peut-être notre désir le plus profond, notre quête la plus essentiellement humaine, est-elle justement d’être en contact les uns avec les autres (…) Les vieux médias nous transmettaient des récits, des histoires, des nouvelles. Les nouveaux médias – le courrier électronique, la messagerie instantanée, les réseaux sociaux, les microblogs – nous transmettent des gens. De rapports sociaux. Du contact. (page 287)

28) Pour les jeunes gens, il est clair que Facebook, c’est mieux que le sexe. Littéralement parlant, vraiment. D’après Hitwise, une société qui mesure le trafic sur internet, le volume des visites des sites pornographiques a chuté d’un tiers entre 2005 et 2007. En 2009, l’avenir de l’industrie du sexe paraissait tellement sombre que Larry Flynt, patron de Hustler, s’est agenouillé devant le gouvernement fédéral pour demander un « plan de stimulation » de cinq milliards de dollars ! (page 287)

29) Que cela nous plaise ou non, les enfants qui mangent en famille cinq à sept fois par semaine ont de meilleurs notes à l’école, ils ont aussi une vision plus optimiste de la vie, ils ont nettement moins de problèmes avec les drogues à l’adolescence, ainsi qu’avec l’alcool et la cigarette, et ils semblent  presque miraculeusement protégés contre les troubles de l’alimentation. Enfin, ils ont aussi des régimes alimentaires plus sains. (étude in Journal of adolescent health de 2008 – page 308)

30) Pourquoi les médias électroniques semblent-ils détraquer le sommeil des enfants comme la lecture ne le fait pas ? Personne n’a encore trouvé l’explication définitive à ce phénomène. Mais certains chercheurs font l’hypothèse que la lumière vive des écrans de l’ordinateur, du smartphone et de la TV pourrait perturber la production de mélatonine, une hormone naturelle importante pour la régulation des rythmes circadiens. (page 324)